«Il y a encore du travail à faire pour informer la population sur ce qui est acceptable ou non en matière de sexualité, et surtout ce qui est illégal selon la loi au Canada.» C’est ce que constate Maimou Wali, agente de liaison communautaire pour Oasis Centre des femmes à Toronto, qui a animé le 2 mai un atelier en ligne sur «la cybersécurité des adolescent.es».
L’atelier portait spécifiquement sur le sextage, «la création, l’envoi ou la réception de messages textes, photos ou vidéos sexuellement explicites en utilisant un moyen électronique: cellulaire, ordinateur, tablette», selon la définition du ministère de la Justice du Canada.
Certains échanges ont porté sur l’importance d’obtenir le consentement de sa ou son partenaire lors d’une relation intime, notamment lorsqu’un participant a insisté sur le fait qu’une femme mariée n’a pas besoin de consentir «puisqu’ils sont mariés».
Une des participantes en a profité pour mentionner qu’«il ne faut pas tenir pour acquis que les personnes nouvellement arrivées au Canada sont au courant de nos luttes et de nos avancés en matière de droits, et qu’il est tout à fait possible que cela soit différent dans le pays d’où ils viennent.»
Sextage
Un jeune sur trois a déjà envoyé ou reçu un «sexto», selon divers corps de police qui reprennent une étude américaine datant déjà de 2009. Ça veut dire qu’un jeune sur trois pourrait être accusé de production ou de possession de pornographie juvénile, a souligné Oasis à la quinzaine de personnes inscrites à son atelier.