Malgré l’assermentation, le 25 avril, d’un Conseil présidentiel pour assurer la présence d’un gouvernement transitoire à Haïti et la démission officielle du premier ministre Ariel Henry, les émotions restent fortes pour les personnes de la diaspora au Canada.
«On est très consterné et très inquiet, lance le Canado-Haïtien Bathélemy Bolivar en entrevue avec Francopresse. On est entre la frustration, la confusion et la colère par rapport à tout ce qui se passe dans le pays.»
D’origine haïtienne, le professeur associé à l’Université du Manitoba et chercheur dans les domaines de l’intégration des immigrants et de l’antiracisme, suit la situation de très près depuis les premiers jours.
Un sentiment d’impuissance
Qu’ils soient installés au Canada depuis longtemps ou qu’ils soient nés ici, beaucoup de Canadiens d’origine haïtienne ont encore des proches dans le pays.
Comme l’explique Bathélemy Bolivar, Haïti est un pays de 27 750 km2 et d’environ 11 millions d’habitants. «Donc, peu importe ce qui se passe, on connaît quelqu’un quand même qui connait quelqu’un.»