Malgré un budget fortement axé sur le coût de la vie et le logement, la francophonie se fraie une place modeste dans le budget fédéral 2024-25. Le gouvernement de Justin Trudeau renforce la protection de certains droits en matière de langues officielles et accroit la traduction au sein des organismes publics.
À plusieurs reprises dans le document de plus de 450 pages, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, rapporte que son gouvernement veut protéger les droits en matière de langues officielles.
Dans cette optique, 26 millions $ seront versés sur cinq ans au ministère du Patrimoine canadien, au Secrétariat du Conseil du Trésor et au Commissariat aux langues officielles afin d’appuyer la mise en œuvre de la Loi visant l’égalité réelle entre les langues officielles du Canada.
Accroître la capacité de traduction
À partir de l’année fiscale 2024-2025, le gouvernement fédéral propose une enveloppe de 31,9 millions $ sur cinq ans au Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC). L’objectif est d’accroître la capacité de traduction et d’interprétation au sein du Parlement. Trois millions de dollars seront versés annuellement après 2028-2029.
Bien que le document précise que la pénurie de main-d’œuvre et le manque de ressources ont mis «à rude épreuve les services de traduction, mettant en péril la capacité des gens à participer à la démocratie», le plan n’établit pas comment le montant permettra d’augmenter le nombre d’interprètes et de traducteurs dans la sphère politique fédérale.