Malgré des intérêts communs, les francophones du Québec et ceux en situation minoritaire se retrouvent parfois en opposition dans des causes concernant les langues officielles. D’après le député du Bloc Québécois Mario Beaulieu, le système actuel – même avec une nouvelle loi – empêche une entière collaboration.
Mario Beaulieu siège au Comité permanent des langues officielles, où il a défendu les intérêts du Québec francophone lors des débats pour la modernisation de la Loi sur les langues officielles (LLO), qui s’est terminée en juin 2023.
Le projet de loi C-13, qui venait moderniser cette loi, a exposé à quelques reprises les tensions qui existent entre anglophones du Québec, francophones du Québec et francophones à l’extérieur du Québec.
Si le député de La Pointe-de-l’Île reconnait des gains pour tous les francophones dans la nouvelle loi, il croit que la LLO continue de mettre en opposition les intérêts du Québec et ceux des communautés francophones et acadiennes pour certaines causes.
Francopresse: Lors du processus d’adoption de C-13, vous n’étiez pas toujours en accord avec les députés francophones hors Québec. Pourquoi ne voyez-vous pas toujours les choses du même œil?
Mario Beaulieu: La Loi sur les langues officielles nous met en opposition, parce qu’elle considère les anglophones du Québec comme étant l’équivalent des communautés francophones et acadiennes.