Le cinéma québécois saisit toutes les occasions de s’exporter

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Publié 09/09/2008 par Khadija Chatar

Le quartier de Yorkville était en pleine effervescence le dimanche du 7 septembre. Le beau monde du cinéma québécois s’était retrouvé en fin d’après-midi, dans le décor raffiné de L’Espresso Bar Mercurio, rue Bloor Ouest, pour célébrer le cinéma québécois au Festival international du film de Toronto. Une atmosphère détendue en présence de Christine St-Pierre, la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec.

«Je tiens à féliciter nos talents québécois réunis ici pour leur belle contrition à la réussite du festival», a déclaré la ministre. Elle a également insisté sur l’importance du cinéma québécois au niveau national et international. «Le Festival de Toronto est le deuxième festival le plus important au monde qui rassemble l’industrie du film du monde entier», a souligné Jean Chaput, Président et chef de la direction de la SODEC (Société de développement des entreprises culturelles du Québec).

Huit longs-métrages et huit courts-métrages québécois figurent au programme du Festival international du Film de Toronto dont le court métrage Next Floor de Denis Villeneuve qui semble être le favori de la ministre.

Ce cocktail annuel, qui avait réuni une quarantaine de convives, a été organisé par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition Féminine du Québec, de la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) en collaboration avec les distributeurs et des exportateurs de films québécois.

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Le cinéma québécois, très organisé et très soutenu par le ministère, a su asseoir sa réputation. Le ministère de Mme St-Pierre a récemment octroyé à la SODEC près de 10 millions $. Avec un budget pareil, il n’est pas étonnant de voir le cinéma québécois au festival de Cannes depuis ces 60 dernières années. Bien que petit, le marché cinématographique québécois saisirait toutes les occasions pour participer aux nombreux festivals outre-atlantique tels que le Festival International du Film Francophone de Namur, le Festival du film de Venice et le Festival de St-Sébastien.

L’ONF (Office national du film) permet également de promouvoir le cinéma québécois, qui parvient ainsi à réaliser des co-productions avec d’autres pays. Rappelons que le succès du cinéma québécois par rapport au reste du Canada s’expliquerait surtout davantage par la concentration géographique de cinéastes de même culture linguistique dans la province du Québec.

Selon Zefred, un réalisateur torontois et membre du FRIC, Front des réalisateurs indépendants du Canada (hors Québec), «si le cinéma francophone hors Québec éprouve autant de mal à s’imposer sur la scène nationale pour commencer, c’est avant tout parce que les médias ne s’y intéressent pas suffisamment. Dominic Desjardins, un Ontarien qui été le grand gagnant pour son son court-métrage dans l’émission Fais ça court n’a même pas été médiatisé. Ensuite c’est une question de distribution: il existe très peu de salles prêtes à diffuser nos films. La Cinémathèque de l’Ontario et le cinéma Cumberland passent des films francophones, oui, mais ce sont pour la plupart tous des classiques!»

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