Le 1er janvier est un moment charnière de l’année. On se la souhaite bonne et heureuse; certains prennent des résolutions qui, dans 90% des cas, ne seront pas tenues. Il faut se dire que c’est l’intention qui compte. Mais pour les catholiques, le premier jour de l’année est aussi la fête de sainte Marie, mère de Dieu. En 1968, le pape Paul VI a rajouté à ce jour une autre fête bien spéciale, méconnue… celle de la circoncision.
En août 1908, l’explorateur et médecin français Jean-Baptiste Charcot entame une expédition en Antarctique en compagnie de plusieurs scientifiques. C’est son deuxième séjour hivernal sur le «continent austral». Plusieurs scientifiques font partie de l’équipage de 30 hommes à bord du Pourquoi-Pas? IV.
En décembre, le groupe atteint l’île Petermann, située près de la côte de la pointe nord de l’Antarctique. Charcot décide d’hiverner dans une grotte de cette petite île, à un endroit qu’il nomme Port Circoncision. Normal, puisque c’était un 1er janvier.
Eh oui, jusqu’en 1974, l’Église catholique (l’Église orthodoxe le fait toujours) célébrait ce jour-là la fête de la circoncision – celle de Jésus entendons-nous. C’est la «fête de la circoncision du saint Prépuce de Notre Seigneur».
La circoncision, ça se fête?
Selon la pratique juive de l’époque – et encore aujourd’hui – les enfants mâles sont circoncis au huitième jour de leur naissance. L’Évangile de saint Luc mentionne au passage la circoncision de l’Enfant Jésus, qui était juif, rappelons-le.