La FCFA veut célébrer les bons coups de l’immigration dans les communautés francophones

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Kimberly Jean Pharuns et Alain Dupuis. La FCFA a lancé la Semaine nationale de l’immigration francophone sous le thème «Terre accueillante». Photo: Chantallya Louis, Francopresse
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Publié 07/11/2023 par Chantallya Louis

C’est dans une ambiance enjouée que la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) a lancé la Semaine nationale sur l’immigration francophone, ce lundi 6 novembre à Ottawa.

L’organisme a saisi l’occasion pour rappeler l’importance de l’intégration des nouveaux arrivants dans les communautés.

Le lancement est survenu moins d’une semaine après l’annonce du ministre de l’Immigration, Marc Miller, d’une nouvelle cible progressive en immigration francophone à l’extérieur du Québec, de 6 à 8% de 2024 à 2026. Une nouvelle qui a déplu bien des organismes francophones.

Un retour sur les cibles en immigration francophone

Présent lors de l’évènement, le ministre Marc Miller s’est exprimé devant une quarantaine de participants. Il s’est dit être conscient de la déception ressentie face aux nouvelles cibles.

«Je préférais quelque chose d’ambitieux, mais de réaliste», a-t-il affirmé. «Si j’ai la conviction, dans un an, qu’on peut atteindre le 6%, avec tous les mécanismes en place, je serais même prêt et même ouvert à réexaminer ces cibles.»

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Marc Miller est d’avis que l’immigration joue un rôle important pour soutenir la vitalité des communautés francophones en situation minoritaire.

Dans cette optique, il a soutenu que le «rétablissement du poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire demeure une priorité absolue pour [lui] et pour [son] gouvernement».

Avec la modernisation de la Loi sur les langues officielles, qui vise l’égalité réelle des langues officielles du Canada, il a ajouté que son ministère «adoptera une politique en matière d’immigration francophone contenant des objectifs, […] des cibles et des indicateurs en vue de contribuer à la vitalité, à la prospérité accrue des communautés francophones pour ma génération et pour les générations à venir».

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Le ministre de l’Immigration, Marc Miller. Photo: Chantallya Louis, Francopresse

«Il y a encore beaucoup de travail à faire»

Le directeur général de la FCFA, Alain Dupuis, souhaite que cette Semaine célèbre les bons coups des communautés francophones lorsqu’il a trait à l’immigration.

«Je pense qu’on a fait beaucoup de travail dans les dernières années pour justement augmenter le nombre de services aux personnes immigrantes francophones», a-t-il déclaré en entrevue avec Francopresse.

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Plusieurs Franco-Canadiens venant de divers pays ont d’ailleurs pris la parole lundi, dans le cadre d’un panel pour témoigner de leur expérience et leur réussite en tant qu’immigrants d’expression française.

«[On veut] célébrer l’impact, la contribution des personnes immigrantes, que ce soit de nouveaux arrivants […] ou des gens qui contribuent à notre communauté depuis 10 ans, 20 ans», a souligné Kimberly Jean Pharuns, directrice en immigration francophone auprès de la FCFA.

Cependant, Alain Dupuis est conscient des défis qu’il reste à relever pour contrer le déclin démographique des francophones hors Québec et assurer une «immigration grandissante, ou la francophonie sera aussi en train de croître».

«Il y a encore beaucoup de travail à faire pour créer les systèmes nécessaires pour qu’on puisse recruter et accueillir un plus grand nombre de personnes à l’avenir», a-t-il dit.

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Diana Ombé, Hortense Mvuemba, Jean Mohsen Fahmy et Moustapha Amraoui. Plusieurs Franco-Canadiens ont témoigné de leurs expériences réussies en tant que nouveaux arrivants au Canada. Photo: Chantallya Louis, Francopresse

L’employabilité pour assurer la rétention

Selon le directeur, avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit partout au pays, l’emploi, «ce n’est pas ce qui manque».

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Il admet d’ailleurs qu’il manque 12 000 enseignants de langue française hors Québec dans les écoles francophones ou d’immersion, et 9 000 places en garderies francophones.

«Donc c’est sûr qu’il y a de l’emploi. Il y a de l’emploi dans des domaines importants et cruciaux pour la vitalité du français, a-t-il assuré. […] Mais les systèmes en ce moment ne reconnaissent pas suffisamment les diplômes et les acquis des jeunes. Je pense que c’est le cœur de la rétention, ça passe par l’emploi.»

Pour Alain Dupuis, il est donc important de miser sur la reconnaissance des acquis et des expériences pour s’assurer que les nouveaux arrivants trouvent un emploi «dans nos communautés».

Auteurs

  • Chantallya Louis

    Journaliste pour Radio-Canada, Francopresse et aujourd'hui Le Droit à Ottawa. Diplômée en Études internationales, Langues modernes, Entrepreneuriat social et Administration publique. Elle parle français, anglais, espagnol et créole haïtien.

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