L’amour est le sujet le plus décortiqué dans la littérature. Treize auteures, un écrivain et une poète non-binaire ajoutent leur grain de sel dans 15 brefs essais sur l’amour: petits et grands chantiers de reconstruction, sous la direction de Marilyse Hamelin.
En 1949, Simone de Beauvoir soulignait que l’homme et la femme entretiennent des relations asymétriques en raison de la place inégale que l’un et l’autre occupent dans la société. Près de 75 ans plus tard, malgré les avancées majeures issues des mouvements féministes, Raphaëlle Corbeil croit que «les femmes accordent une place plus importante que les hommes à l’amour et au fait d’être en couple».
Elle espère rencontrer un jour «l’amour véritable, celui qui serait égalitaire, réciproques dans l’engagement et dans l’effort, un amour dans lequel on serait deux à vouloir s’améliorer, grandir et s’épanouir ensemble. Et peut-être, qui sait, les petits moments d’éternité pourraient durer plus qu’un instant.»
Hétérosexuel jusqu’à preuve du contraire
Dans un ouvrage comme celui-ci, il n’est pas surprenant de lire que l’être humain est souvent classé «hétérosexuel jusqu’à preuve du contraire». Maude Nepveu-Villeneuve a commencé la pandémie en tant qu’hétéro, et maintenant elle vit dans une relation lesbienne.
Selon cette autrice pour jeunes et adultes, «l’idée qu’il n’existe que l’hétérosexualité et l’homosexualité (et rien entre les deux) encourage la biphobie et discrédite la réalité des personnes bisexuelles, qui se retrouvent assises entre deux chaises».