Le plus récent rapport du Comité parlementaire permanent de la condition féminine est clair: il reste encore du travail à faire pour soutenir la santé mentale des filles et des jeunes femmes au Canada. Mais parmi les pistes de solution envisagées, aucune ne mentionne le fait francophone.
Si le Comité permanent de la condition féminine s’est attardé à la santé mentale de ce groupe de la population, ce n’est pas par hasard. Déjà en 2013, Statistique Canada rapportait que les jeunes âgés de 15 à 24 ans étaient plus susceptibles de développer des troubles de santé mentale que n’importe quelle autre tranche d’âge.
Dans son rapport de mars dernier, le Comité souligne que ces troubles ne se manifestent pas de la même façon selon le sexe.
Un groupe à risque
«Pour bien des problèmes de santé mentale, comme les troubles alimentaires, la dépression et les troubles anxieux, les filles présentent des taux plus élevés que les garçons, et cet écart s’accentue au fil du temps», peut-on lire dans le document.
Leora Simon est présidente du Conseil national des personnes ayant une expérience vécue, un comité consultatif de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM). Ayant elle-même lutté contre des troubles alimentaires dans sa jeunesse, elle reconnaît que «c’est une période très spécifique […] où tu peux vraiment changer la vie [d’une personne]».