Gaspillage alimentaire: Metro s’associe à Too Good To Go

Gaspillage alimentaire, Too Good To Go
Too Good To Go vient d'associer la chaîne d’épiceries Metro à sa lutte contre le gaspillage des aliments. Via l'application, les surplus sont offerts au tiers du prix. Photo: Too Good To Go
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Publié 16/03/2023 par Dorian Vidal

Que ce soit pour des raisons économiques ou environnementales, le gaspillage alimentaire est considéré comme un fléau à combattre. Cette lutte est l’objectif même de l’entreprise Too Good To Go. 

Dans cette quête, l’entreprise franco-danoise s’allie avec de nombreux commerces et chaînes. La branche canadienne vient d’annoncer un partenariat avec la chaîne d’épiceries Metro en Ontario.

Ce sont désormais 126 magasins du groupe qui sont disponibles dans l’application pour tous les Ontariens.

Un allié majeur

«Nous sommes ravis de déployer Too Good To Go sur l’ensemble de notre réseau de magasins Metro en Ontario et de poursuivre nos efforts de réduction du gaspillage alimentaire», réagit Joe Fusco, vice-président principal de Metro.

Gaspillage alimentaire, Too Good To Go
Joe Fusco.

L’application met à disposition des magasins un «moyen supplémentaire pour s’assurer que la nourriture soit consommée». Le VP en profite pour rappeler l’engagement de la chaîne: «réduire de 50% le gaspillage alimentaire d’ici 2025 par rapport à 2016».

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Lancée en 2016, l’application est un allié de poids dans ce combat. Spécialiste marketing et communications chez Too Good To Go, Nicolas Dot souligne que la «première application antigaspillage alimentaire au monde» n’est présente au Canada que depuis un an et demi.

Gaspillage dans les commerces et à la maison

La vocation de Too Good To Go est simple. Il faut «inspirer chacun et chacune à arrêter le gaspillage alimentaire partout», que ce soit dans les commerces, mais aussi dans les foyers. Selon Nicolas Dot, «47% de ce gaspillage est fait par les citoyens chez eux».

Gaspillage alimentaire, Too Good To Go
Nicolas Dot.

Dans cet objectif, l’application invite les commerces partenaires à rassembler leurs surplus dans des «paniers surprises». Rassemblant différents produits en fonction des quantités restantes, ils sont vendus au tiers du prix.

Une fois un panier réservé par le biais de l’application, tout consommateur n’a plus qu’à se rendre dans le commerce en question, présenter son reçus, et récupérer le panier.  Cela permet d’avoir «une solution très simple à portée de main».

Un système «gagnant-gagnant»

Grâce à ces partenariats, tout le monde est satisfait. D’un côté, les consommateurs ont accès à des produits «frais et comestibles à un prix relativement réduit». De l’autre, les commerçants peuvent «revaloriser leur surplus et de ne pas jeter ce qu’ils ont créés».

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C’est gagnant pour l’environnement. De plus, le gaspillage alimentaire représenterait «10% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale».

En collaboration avec la firme My Climate, l’entreprise se dit en mesure d’estimer que «pour un 1 kg de nourriture, on est capable de sauver 2,5 kg de CO2 équivalent».

«Depuis le lancement au Canada, on a sauvé 3 600 tonnes de CO2 équivalent, et 1,4 million de repas, à l’échelle du pays», affirme Nicolas Dot.

Metro Ontario - Too Good To Go
Too Good To Go vient d’associer la chaîne d’épiceries Metro à sa lutte contre le gaspillage des aliments. Photo: Too Good To Go

200 millions de repas sauvés depuis 2016

Cette annonce ne pouvait tomber à meilleur moment. Too Good To Go a dépassé ce 14 mars le seuil des 200 millions de repas depuis son lancement. Plus encore, il avait fallu plus de cinq ans pour atteindre les premiers 100 millions, contre un an et quelques mois pour les seconds.

«On constate vraiment que l’inflation est probablement un moteur de changement», explique Nicolas Dot. «Too Good To Go est né du constat de la nécessité d’action rapide», poursuit-il.

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«On espère que ce contexte très dur d’inflation puisse changer les habitudes de consommation encore plus rapidement.»

Ce n’est qu’un début

«Au Canada, nous ne sommes globalement qu’à la genèse du projet, mais nous avons beaucoup d’espoir», affirme Nicolas Dot.

Tous les variants de commerces alimentaires existent au sein de l’application. Des commerces de proximité, mais aussi des grandes chaînes, et ce nouveau partenariat avec Metro en est l’exemple parfait.

L’espoir est de permettre au système Too Good To Go de vraiment prendre racine dans les habitudes de consommation des Ontariens.

De nouveaux partenariats sont actuellement en phase pilote. L’application est dans une «phase de développement et de croissance très importante au Canada».

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Nicolas Dot alerte: «on peut alors s’attendre, dès les prochains mois, à des nouvelles annonces de partenariats à l’échelle soit de la province, soit du pays».

Too Good To Go gaspillage alimentaire
Un «panier surprise» de Too Good To Go: des surplus vendus au tiers du prix.

Simplicité et respect de la nourriture

Nicolas Dot met en avant la «simplicité» du système. Pour les consommateurs, mais aussi pour les commerçants. Tous les gestes ont un impact, et «sauver un repas sur l’application a un impact vraiment colossal».

Bien sûr, Too Good To Go n’est qu’un outil pour essayer de répondre à un problème bien vaste. Cette application peut-être «une solution en complément de beaucoup d’autres actions que l’on doit mettre en place».

Comme l’affirme Nicolas Dot, il nous faut «retisser ce lien de respect avec la nourriture que l’on mange au quotidien. Il faut reprendre conscience de la valeur environnementale, économique, et sociale de la nourriture».

Dans ce combat, sauver «n’importe quel surplus de nourriture» est alors un grand pas vers l’avant.

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