Dans un article publié récemment par La Presse, Joël-Denis Bellavance révèle l’inquiétude des autorités fédérales à l’égard des récentes démarches autonomistes du Québec, de l’Alberta et de la Saskatchewan.
Ces démarches visent essentiellement:
- à apporter des modifications à la Constitution canadienne,
- à engager une bataille judiciaire en vue de contester des politiques fédérales allant à l’encontre de l’autonomie provinciale,
- à limiter l’effet unifiant et centralisateur de la Charte canadienne des droits et libertés
- et, finalement, à limiter l’exercice du pouvoir fédéral de dépenser dans les champs de compétence provinciaux.
Ce qui agace le plus Ottawa, semble-t-il, c’est l’audace, l’originalité et la créativité de ces initiatives.
Celles-ci témoignent en réalité d’un ras-le-bol de la part d’un nombre croissant de provinces à l’égard des interventions de plus en plus fréquentes du gouvernement fédéral dans les compétences provinciales.
Bien que nombre de mesures proposées par l’Alberta ou par la Saskatchewan soient d’une validité plus que douteuse sur le plan constitutionnel, on peut difficilement en dire autant pour l’usage par le Québec de modifications constitutionnelles dans la loi 96, de même que pour l’exercice du pouvoir dérogatoire dans les lois 21 et 96.