«Tout ce dont on a besoin pour mettre fin à l’itinérance a été essayé quelque part. Il n’est pas nécessaire de réinventer la roue, on peut accélérer les progrès en partageant», assure Tim Richter, le PDG de l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance (ACMFI).
À cette fin, il organise la Conférence nationale pour mettre fin à l’itinérance. Cette année, du 2 au 4 novembre, elle a rassemblé à Toronto 1 700 personnes du Canada et d’ailleurs, en présentiel et en ligne, pour une centaine d’interventions et d’ateliers.
Un logement d’abord
L’approche «un logement d’abord» est désormais considérée comme la meilleure solution. Elle consiste à procurer rapidement et sans conditions un logement permanent aux personnes sans-abris, et à leur offrir des services d’accompagnement sur-mesure.
Cela coûte moins cher à la société que les dépenses d’urgence de logement, santé et sécurité liées à l’itinérance.
Au Canada, la ville de Medicine Hat en Alberta (60 000 habitants) est la première a avoir atteint le «zéro fonctionnel». Cela signifie qu’une communauté a présenté trois mois consécutifs où trois personnes ou moins étaient en situation d’itinérance chronique (en 2021). Depuis 2009, 1 323 personnes sans-abris (dont 358 chroniques) y ont trouvé un logement.