Amazonie: le dernier représentant d’une tribu disparaît dans le silence

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Une des nombreuses huttes construites par l’homme de l'Amazonie au fil des années. Photo: Survival International
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Publié 06/09/2022 par Agence Science-Presse

Une tribu entière vient de disparaître en Amazonie avec la mort de son dernier représentant.

Bien que ce ne soit sûrement pas le seul groupe isolé du continent qui soit disparu au fil des générations, c’est le premier dûment documenté.

L’homme au trou

Il était connu seulement sous le nom de «l’homme au trou» (Índio do Buraco) en raison des dizaines de trous qu’il avait creusés au fil des années dans le voisinage de ses huttes.

Il a été retrouvé mort le 23 août par une patrouille de routine de l’Agence de protection des autochtones du Brésil. Il était âgé d’environ 60 ans et vivait en isolement total depuis 26 ans.

Un expert des affaires autochtones, Marcelo dos Santos, est cité dans les médias locaux mentionnant que rien dans sa hutte ne montrait des signes d’une incursion.

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Anazonie
La forêt amazonienne est encore inexplorée à plusieurs endroits. Photo: voyage-amazonie.com

Tués pour leurs terres

Le groupe auquel il appartenait était connu seulement par le nom de la région qu’il avait occupée, Tanaru, aux frontières du Brésil et de la Bolivie.

La BBC rapporte que la plupart des derniers représentants auraient été tués dans les années 1970 par des éleveurs désireux d’agrandir leurs terres dans cette partie de la forêt amazonienne. Six des survivants ont été tués en 1995 dans une attaque menée par des prospecteurs miniers illégaux.

L’accès au «territoire indigène Tanaru» avait été interdit aux non-Autochtones en 1998 par le gouvernement brésilien. Mais comme l’homme évitait tout contact, sa tribu, et la langue qu’il parlait, resteront vraisemblablement un mystère.

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L’Amérique du Sud. L’Amazonie – autour du fleuve Amazone qui se jette dans l’Atlantique – est le plus grand territoire du Brésil. Carte: Google

Chasse et agriculture

Outre que certains des trous avaient servi à capturer des animaux, les médias locaux font état de traces suggérant qu’il plantait du maïs et du manioc et qu’il récoltait du miel.

Le groupe Survival International recense environ 300 «tribus indigènes» au Brésil, la plupart menacées ou harcelées par de la prospection minière ou des coupes forestières.

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Elles totaliseraient 900 000 personnes. Les territoires qui leur sont attribués représentent 13% du Brésil. Mais plusieurs de ces «réserves» ont été contestées ces dernières années, en particulier sous le gouvernement Bolsonaro.

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