L’humanité n’est qu’à «un malentendu» de l’«anéantissement nucléaire», a récemment mis en garde le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. On se doute bien qu’une guerre nucléaire serait catastrophique. Mais peut-on en prédire les impacts avec un bon degré d’exactitude?
Refroidissement de la planète
La modélisation la plus détaillée à ce jour estime qu’entre 250 millions et 5 milliards de personnes pourraient en mourir dans les deux années suivantes, résultat de la destruction ou de la perturbation des sources de production des aliments.
Une équipe de chercheurs de l’université Rutgers, au New Jersey, a exploré les conséquences d’une guerre nucléaire plus en profondeur que dans les travaux sur «l’hiver nucléaire» des années 1970 et 80.
On avait déjà établi à l’époque qu’après une explosion nucléaire, l’énergie dissipée entraînera la formation de nuages de particules dans l’atmosphère qui bloqueront les rayons du soleil.
Cela provoquerait un refroidissement de la planète pouvant durer des années, entraînant des baisses de température allant de 1 à 16 degrés selon les scénarios, et raréfiant les zones cultivables.