Une croyance populaire veut que de très bonnes amies ou des femmes qui se côtoient régulièrement voient leurs cycles menstruels se synchroniser. Vérifions ça…
Une observation en 1970
Au début des années 1970, Martha K. McClintock, alors étudiante à l’Université Harvard, observe que plusieurs femmes qui habitent ensemble rapportent avoir leurs menstruations en même temps.
Pour valider cette hypothèse, elle recrute 135 étudiantes de 17 à 22 ans vivant en résidence universitaire. À trois reprises pendant l’année scolaire, elle les interroge sur la date de leurs dernières règles et sur les autres femmes qu’elles ont fréquentées.
Lorsqu’elle analyse l’écart entre le début des menstruations des femmes qui étaient des amies proches ou des colocataires, elle observe une augmentation significative de la synchronisation. Ses résultats sont publiés, en 1971, dans la revue scientifique Nature.
Dans la culture populaire
Les médias s’emparent rapidement de l’histoire. Et en quelques décennies, la synchronisation des menstruations s’inscrit dans la culture populaire, note en 2015 l’anthropologue américaine Breanne Fahs.