Les quatre «briques» de la vie sur Terre dans des météorites

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Une météorite traverse notre atmosphère. Photo: Arthur Debons Guffroy, Unsplash
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Publié 06/05/2022 par Agence Science-Presse

Quatre «briques» constituent les bases de toute forme de vie sur Terre… Les acides nucléiques qu’on désigne par les lettres A, C, T, G. Deux avaient jadis été découvertes dans des météorites. Les deux dernières viennent aussi d’être découvertes dans des météorites.

Pour être clair, il ne s’agit pas de «la» preuve que la vie sur Terre est apparue grâce à des météorites.

Ingrédients de base

Les ingrédients de base étaient peut-être déjà sur notre planète. Ou bien la vie aurait peut-être pu suivre un autre chemin que celui de ces quatre «briques» A, C, T, G, qui constituent «l’alphabet» génétique de tous les êtres vivants sur Terre.

Mais c’est au moins une partie du casse-tête qui est complète, assurent les chercheurs japonais et américains qui ont publié le 26 avril dans la revue Nature Communications.

La cytosine et la thymine dans trois météorites

Ils ont observé le C (cytosine) et le T (thymine) dans trois météorites.

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De plus, le ratio de ces deux composés les distinguerait suffisamment de ce que l’on trouve dans les sols environnants pour que ces chercheurs excluent l’hypothèse d’une «contamination» par le sol.

Autrement dit, ce C et ce T auraient une origine extraterrestre quand ces météorites se sont formées dans l’espace. Une origine très ancienne: il y a plus de 4 milliards d’années.

La Terre ensemencée du Ciel

Tous les experts ne sont pas prêts à écarter l’hypothèse de la contamination pour ces météorites-ci. Mais il n’en demeure pas moins que l’hypothèse d’un «ensemencement» par des météorites, elle, est prise au sérieux.

Il y a une soixantaine d’années, en effet, on a découvert les deux premières briques (adénine et guanine) dans d’autres cailloux cosmiques.

Plusieurs chercheurs avaient simplement renoncé à la possibilité de découvrir les deux autres, en raison des minuscules quantités impliquées.

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Incitation à fouiller d’autres météorites

C’est dans ce contexte que la recherche dirigée par l’astrochimiste Yasuhiro Oba, de l’Université d’Hokkaido, suscite de l’intérêt.

Parce qu’à défaut d’avoir apporté une preuve, elle apporte une nouvelle méthode pour fouiller d’autres météorites, à la recherche de traces jusque-là indétectables.

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