Depuis 21 ans, le nombre de génomes humains «décodés» s’est multiplié à une vitesse phénoménale. Mais il subsiste un problème: une énorme proportion provient des mêmes régions du monde. Des chercheurs veulent à présent rendre leur science plus «inclusive».
Le tout premier de ces «séquençages» de nos gènes avait été accompli dans les années 1990. Son achèvement, annoncé en grande pompe le 26 juin 2000, avait été le résultat de plus d’une décennie de travail — le Projet Génome humain — dans six pays, au coût de 2,7 milliards $.
Pour la toute première fois, se réjouissait-on, on avait une liste de l’ensemble de ce qu’on appelle les paires de bases qui composent nos gènes — un «livre» de 3 milliards de lettres sans espace ni ponctuation.
5 à 10% du génome inconnu
Il y avait deux bémols. L’un, qui était immédiatement apparent: il subsistait des «trous» dans ces séquences. Environ 5 à 10% du génome restait inconnu.
Cette tâche allait occuper nombre d’experts pendant les deux décennies suivantes. Il a fallu attendre 2021 pour avoir le premier génome qualifié de «reconstitué du début à la fin».