Il porte le numéro 32 et ne l’a jamais porté aussi bien. Le même que celui qui l’avait consacré au plus haut niveau alors qu’il rejoignait Newcastle United en 2001. C’était il y a sept ans. Il y a deux semaines, Laurent Robert a intégré l’effectif du Toronto FC pour deux années, devenant par là même le premier joueur francophone de la franchise canadienne. Et dire que ce numéro 32 est un symbole est un euphémisme. L’ancien international français a fêté ses trente-deux printemps en mai 2007, mais compte bien montrer aux sceptiques qu’il n’a rien perdu de sa vivacité.
Pour ce qui est de sa patte gauche, que les amateurs se rassurent, elle est bel et bien préservée. Ce samedi, pour l’ouverture officielle de la saison à domicile du Toronto FC, il a offert au club de la Ville-Reine sa seconde victoire consécutive de la saison face au Real Salt Lake. Un coup franc surpuissant qui a trouvé les filets adverses, portant ses statistiques personnelles à un but et une passe décisive en deux rencontres. En 180 minutes, Robert a démontré que sa force de percussion et la justesse de ses ballons n’avaient que très peu subi le poids du temps.
Laurent Robert débute sa carrière professionnelle à Montpellier en 1994. Un club qu’il fréquentera cinq années, affinant sa polyvalence attaquant-milieu offensif, avant que son pied gauche redoutable attire les recruteurs du Paris Saint-Germain.
À l’époque, le club de la capitale végète en milieu de classement et aspire à retrouver la place qui est la sienne au sein du football français.
Robert, qui vient d’inscrire 11 buts avec Montpellier la saison précédente, est l’un des fers de lance du nouvel effectif parisien. Dès sa première année, le Réunionnais fait écho aux attentes de ses dirigeants en inscrivant neuf buts en 28 rencontres. Paris finit second et décroche un billet pour la prestigieuse Ligue des Champions.