Les experts s’entendent pour dire que la pandémie de covid risque d’avoir des effets à long terme sur la santé mentale de la population.
Après deux ans d’incertitudes, de confinements et de déconfinements successifs, des spécialistes notent des tendances en ce qui concerne les besoins en santé mentale, tendances parfois préexistantes et révélées par la pandémie.
On discute davantage de santé mentale
«Pratiquement toutes les instances dans notre société ont cerné, à un moment ou à un autre, la santé mentale comme étant un enjeu dans la pandémie», affirme Geneviève Fecteau, directrice générale de la Division du Québec et de la Filiale de Montréal de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM).
«Je ne saurais vous dire si le tabou s’est estompé, mais ce que je peux affirmer, selon des observations, c’est que la santé mentale est davantage discutée et mentionnée. Elle est sur les lèvres de gens qui, d’habitude, n’en parlent pas», explique-t-elle.
Chômage forcé déprimant
Selon une étude menée conjointement par l’ACSM et l’Université de la Colombie-Britannique, 41% de la population canadienne a observé un déclin de sa santé mentale dans la première année de la pandémie.