Toronto enfin sous la neige! On se souviendra du 17 janvier 2022

Lundi 17 janvier, les Torontois se sont réveillés dans la tempête de neige. Plusieurs avec excitation. D’autres, la mort dans l’âme parce que devant se rendre physiquement à leur travail. Ce qui n’a pas dû bien se passer, plusieurs bus et tramways étant restés pris dans la neige!

La pandémie a changé la donne pour les écoliers. Quand on est équipés pour faire classe en ligne, il n’y a apparemment pas de raison de sauter une journée d’école virtuelle…

Quel dommage! Car les jours de tempête justifiant la fermeture des écoles comptent parmi nos beaux souvenirs d’enfance.

En après-midi, quand le ciel s’est dégagé, tout le monde est sorti pour admirer la ville sous son manteau blanc.

Une tempête de neige record?

Il ne m’était jamais arrivé de peiner à ouvrir le coffre arrière de ma voiture tant il était lourd de neige! Ça m’a fait comprendre pourquoi il faut s’occuper des toits trop enneigés!

En me baladant dans mon quartier, j’ai vu que la tente du patio d’un restaurant s’était affaissée sous le poids de la neige. Et elle avait réussi à plier une de ses grandes lampes chauffantes en métal!

Il sera tombé 36 cm en une journée dans le centre-ville de Toronto, mais les mesures officielles se font à l’aéroport Pearson, où l’on a enregistré 33 cm. Apparemment, la dernière fois que Toronto a reçu plus de 30 cm en un jour serait en 2008.

La plus grande chute de neige enregistrée à Pearson serait 48.3 cm en décembre 1944, incluant 21 morts, surtout dû aux crises cardiaques en pelletant!

Comment la Ville gère le déneigement

Beaucoup de Canadiens rient des Torontois en se rappelant l’hiver où le maire Mel Lastman avait appelé l’armée au secours. Sa ville était paralysée depuis un blizzard, le 2 janvier 1999, qui avait laissé 38 cm de neige au sol.

Il faut dire que, contrairement à notre récente tempête, la ville avait alors subi des froids extrêmes et de grands vents, et la neige dans les rues s’était transformée en glace…

En temps normal, la Ville de Toronto ne procède pas à l’enlèvement de la neige, mais plutôt à son déplacement pour assurer la circulation des voitures.

On se rappelle les souffleuses de notre enfance, crachant la neige dans des camions. À Toronto, on ne sort les souffleuses qu’en cas de tempête majeure, comme celle que nous venons de vivre.

Voitures remorquées deux jours plus tard

En me baladant mardi soir, j’ai remarqué des voitures garées sous un viaduc, là où mes invités se sont déjà pris des contraventions. Heureusement, je n’ai vu aucun billet jaune sur leur pare-brise!

J’ai par la suite appris que la Ville donnait une chance aux gens, mais qu’à partir de mercredi 19 janvier, elle a commencé à remorquer les véhicules garés illégalement.

C’est à partir du jeudi 20 janvier que les citoyens pouvaient appeler le 311 pour signaler des zones où le déneigement n’a pas encore été complété.

Je viens de découvrir que la Ville a une carte interactive sur son site, où l’on peut suivre les travaux de déneigement!

Cherchez PlowTO sur le site www.toronto.ca. L’image n’est pas rafraîchie aux 10 secondes comme l’annonce leur page, mais si vous êtes patients, vous verrez les petits camions noirs se déplacer sur la carte. Les routes déneigées dans les derniers quarts sont colorées en vert.

Les propriétaires de maison ou de commerce à Toronto ont la responsabilité de déneiger le trottoir devant leur propriété en dedans de 12 heures suivant une tempête.

Dans les quartiers où il fait bon vivre, les gens s’entraident. Dans l’avant-midi de la tempête de lundi, j’ai vu de la fenêtre de mon bureau un gentil voisin, habitant cinq maisons plus loin, s’affairer à nettoyer le trottoir de chez lui jusqu’à chez ma voisine, une aînée de 81 ans.

Coucher de soleil en bonus

C’était le calme après la tempête, lundi après-midi, quand le ciel s’est dégagé. Alors que les gens sortaient dans la rue pour pelleter après leur journée de travail, ils ont été gratifiés d’un splendide coucher de soleil qui a fait le bonheur des photographes.

Le ciel était pur et l’humidité dans l’atmosphère fortement réduite par les dernières journées froides, ce qui a occasionné de belles couleurs vives. Et aucun vent fort pour perturber l’air tandis que les rayons colorés se frayaient un passage dans la dernière couche atmosphérique.

Les photographes dans la communauté

Durant la tempête et au lendemain du 17 janvier, les médias sociaux ont été envahis de photos ayant croqué cette journée mémorable. J’ai demandé à plusieurs personnes dans la communauté la permission de partager avec les lecteurs de l-express.ca certaines de leurs photos.

Ceux qui lisent cette chronique en version imprimée en verront quelques-unes. Je vous invite à regarder la version électronique pour admirer la galerie de photos complète.

Il y a les explorateurs urbains au sens journalistique, qui ont parcouru la ville pour voir comment elle était affectée.

Il y a les petits comiques, qui ont jeté un regard ludique autour d’eux.

Il y a ceux qui cherchaient la beauté unique à une ville en manteau blanc.

Moi, je suis allée dans la nuit à la chasse aux reflets des lumières sur la neige.