Après L’odeur du gruau (2018), Alexis Rodrigue-Lafleur nous offre un second roman intitulé Rêve-creux. Il adopte un style proche du documentaire, tout en étant à cheval entre rêve et réalité.
Environ 90% du roman est composé de dialogues entre six personnages: le père, la mère, Marguerite (15 ans), Noah (10 ans), le grand-père et un prof de psychologie.
Cauchemars et somnambulisme
Marguerite et Noah font des cauchemars et des crises de somnambulisme. Les deux enfants, parfaitement stables et normaux durant le jour, changent de personnalité durant la nuit. «Ils sont comme des robots commandés, dirigés par quelqu’un, ou quelque chose.»
Les symptômes de crises nocturnes dépassent les cauchemars et le somnambulisme pour inclure l’amnésie, la fugue et la xénoglossie… Xénogo quoi? C’est lorsqu’une personne dans un état de conscience modifié est capable de parler une langue qu’elle ne connaissait pas au préalable.
L’auteur, par la voix du prof de psycho, explique que la possession est un phénomène courant dans toutes les cultures. Il n’y a pas une religion, une secte, un peuple où un esprit ne s’empare pas d’un hôte. D’où la tradition d’exorcisme, ajoute-t-il.