Les pires craintes ne se sont pas matérialisées: le taux de suicide au Canada pendant la première année de pandémie n’a pas augmenté. Il a même diminué.
Loin de s’en réjouir toutefois, les auteurs de cette analyse ont pris bien soin de souligner que le risque n’était pas passé.
« Nos résultats suggèrent que les interventions gouvernementales qui visent à réduire l’insécurité (économie, logement, santé) et les services psychiatriques ciblés, devraient être une priorité, dans le contexte d’une stratégie nationale de réduction du suicide. Pas seulement pendant la fin de la pandémie de covid, mais après ».
7,34 suicides par 100 000
Leur crainte est qu’on soit seulement devant une « crise retardée ». Certains experts l’avançaient dès le printemps dernier, alors que des données régionales faisaient état de taux de suicide qui, pour l’année 2020, étaient les plus bas depuis plusieurs années.
En attendant, heureusement, le confinement, les mesures sanitaires et l’anxiété causée par la pandémie n’ont pas conduit au scénario du pire.
En chiffres: de 10,82 décès par 100 000 qu’il était entre mars 2019 et février 2020, le taux de suicide est passé à 7,34 par 100 000 entre mars 2020 et février 2021. Il s’agit du taux de mortalité par suicide le plus bas au Canada depuis plus d’une décennie.