Pensionnats autochtones: «Je veux revenir en caillou qui repose dans une rivière»

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Tom Torlino, Navajo, «tel qu’il est entré à l’école en 1882» et «tel qu’il apparait trois ans plus tard». Extrait de souvenir de la Carlisle Indian school, Pennsylvanie, 1902. Photo: Carlisle Indian school digital resource
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Publié 08/07/2021 par Amber d'Entremont

Pensionnats autochtones… Je ne sais pas quelles sont vos croyances, mais s’il y a une chance qu’il y ait une vie après la mort et que je n’ai pas d’autre choix que de revenir, je veux être un caillou qui repose dans une rivière et rien de plus.

J’ai eu cette pensée il y a trois ans, mais je suis encore plus sérieuse maintenant. Les nouvelles concernant les corps d’enfants autochtones découverts en Colombie-Britannique et en Saskatchewan ont renforcé mon souhait de revenir sous forme de pierre (si j’ai le choix).

«They might not live for long, but it seemed that the Principal was determined that, with slate and chalk in hand… the children would die on the road to civilization.» – Dr. F. A. Corbett, un médecin de Regina qui a inspecté des pensionnats autochtones en 1920 et 1922.

Pensionnats autochtones
Le «pensionnat indien» de Kamloops en 1970, devenu une école de jour. Source: Bibliothèque et Archives Canada

Entassés dans des dortoirs insalubres

La main sur la poitrine, prenant de profondes respirations entre chaque anecdote de notre histoire canadienne, je suis restée réveillée tard, horrifiée.

J’ai lu que les écoles étaient surpeuplées, quel que soit le nombre d’élèves malades. Les enfants atteints de tuberculose étaient toujours dans le même dortoir que ceux qui n’étaient pas encore infectés.

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J’ai lu à propos des conditions dans les chambres: les lits crasseux, la chambre sale et dilapidée, pas de soleil, pas d’air frais et les enfants courbés sur leur lit, la poitrine et le cou enflés.

J’ai lu au sujet de l’odeur écœurante provenant de leurs ulcères. Un terrain fertile pour la tuberculose, les dortoirs étant des salles d’incubation.

«Sixteen of the children had ‘suppurating glands’ or, open ulcers and many sit at their desks with unsightly bandages around their necks to cover up their large swellings and foul smelling sores.» – Dr. F. A. Corbett

Des élèves d’un pensionnat pour les Autochtones. Photo: Bibliothèque et Archives Canada

Traumatisme intergénérationnel

J’ai lu qu’ils étaient soumis à des expériences, battus et abusés sexuellement. Des enfants innocents étaient enfermés dans leurs dortoirs, ce qui rendait leur sortie plus difficile.

Je n’ose même pas imaginer ce que ces enfants ont vécu et ce que vivent les enfants des survivants et leurs enfants.

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Le profond traumatisme intergénérationnel chez les peuples indigènes, dû aux pensionnats, au Sixties Scoop et au Millennial Scoop. Les enfants indigènes retirés de leur famille pour être adoptés ou pour grandir dans le système de protection de l’enfance, en dehors de leur communauté.

J’ai lu des articles sur la disparition et le meurtre de milliers de femmes et de filles indigènes. C’est tellement accablant!

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Selon le Toronto Star, l’école résidentielle de Red Deer (Red Deer Industrial School) en Alberta, dirigée par l’Église unie du Canada, avait l’un des taux de mortalité les plus hauts au Canada parmi les pensionnats autochtones. Photo: United Church of Canada Archives, 1914, Wikimedia Commons

Contribuer au processus de guérison

La recherche continue et je vous encourage à faire de même, à poser des questions et à discuter. Je vous invite à faire vos propres recherches afin d’être mieux informés et de contribuer au processus de guérison qui nous mènera vers un meilleur avenir.

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