Le projet de loi C-32, qui modifie la Loi sur les langues officielles, a été accueilli favorablement par les groupes représentant les communautés francophones hors Québec. Du côté des anglophones du Québec, cet accueil est beaucoup plus mitigé, même si la majorité de leurs inquiétudes se concentrent sur le projet de loi 96 du gouvernement du Québec (la réforme de la Loi 101).
Francopresse s’est entretenu — en français — avec Marlene Jennings, présidente du Québec Community Groups Network (QCGN).
Quelle est la perspective générale de QCGN sur le projet de loi C-32?
Il y a des mesures auxquelles QCGN est favorable, comme d’enchâsser le programme de contestation judiciaire (PCJ) dans la Loi. Nous sommes également contents que le gouvernement ait l’intention d’investir beaucoup plus dans les institutions des communautés de langue officielle minoritaire pour assurer la vitalité [de ces communautés]. Nous sommes tous d’accord avec cela.
Nous sommes également en faveur de la création, pour la première fois, de droits dans le milieu du travail chez les entreprises qui sont régies par la loi fédérale, peu importe où elles se trouvent. Toutefois, nous croyons qu’en créant ce nouveau droit pour le français uniquement, on laisse de côté la communauté anglophone.
On sait que nous sommes sous-représentées dans les institutions fédérales, qui sont déjà assujetties à la Loi sur les langues officielles, et qu’une telle mesure va créer des droits dans le milieu du travail uniquement pour le français. Ça va constituer une barrière à l’économie, à la vitalité de notre communauté.