Accepter le vaccin, voyager en avion, faire de l’alpinisme… Tout cela comporte un risque. Mais quel risque? On imagine souvent que, si l’on connaissait le pourcentage exact de risque, on pourrait décider en connaissance de cause.
Or, ce n’est pas aussi simple, parce que notre cerveau est très mauvais avec les probabilités.
Trois exemples de risques :
1) Nous sommes nombreux à acheter des billets de loterie. Bien que nous sachions qu’une chance sur 14 millions (comme à la 6/49), ce n’est pas beaucoup, nous sommes incapables de visualiser à quel point ce n’est pas beaucoup: 14 millions, c’est un chiffre qui n’a aucune résonance dans la vie quotidienne.
2) Plusieurs personnes sont capables d’éviter un voyage en avion parce que le risque d’un accident les tenaille, et ce, même lorsqu’on montre des statistiques indiquant que le pourcentage de décès en voiture est plus élevé. La peur est, dans ce cas-ci, une émotion plus forte.
3) Beaucoup de gens craignent le vaccin contre la covid parce que des cas de thromboses ont été signalés. Quand bien même on souligne qu’il ne s’agit que d’un cas sur un million ou un sur 100 000, rien n’y fait: ce sont deux chiffres qui ont aussi peu de résonance l’un que l’autre. La crainte, ici aussi, est une émotion plus forte.