Cossette et les 70’s

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Publié 19/02/2008 par Aline Noguès

L’auteur-compositeur-interprète québécois, fort de son succès dans la province francophone, se lance désormais à la conquête du public canadien anglophone. Connu et reconnu depuis des années au Québec, il n’a cessé d’enchaîner les défis musicaux: création et mise en scène du conte musical Les 7, participation à la bande sonore du film Le Survenant, rôle de Gringoire dans le spectacle musical Notre-Dame de Paris et de Jonathan dans le spectacle Dracula… L’artiste québécois est venu à Toronto la semaine passée pour lancer son dernier disque, sobrement intitulé 70s.

«Ici, je repars à zéro car je suis bien moins connu. Mais puisque je présente un album de reprises, les gens connaissent déjà les chansons et j’ai peut-être plus de chances d’être ainsi reconnu.»

Pour Sylvain Cossette, chanter en anglais n’est pas une nouvelle expérience: au début des années 1990, il s’était fait connaître comme meneur du groupe anglophone Paradox.

Six albums personnels plus tard, le chanteur québécois se lance à l’attaque de quelques unes des plus fameuses chansons des années 1970, de Queen, des Rolling Stones ou encore d’Elton Jones.

Ce choix n’est pas anodin, explique l’artiste: «J’avais pris l’habitude d’inclure des chansons de ces années dans mes spectacles. Ce sont des années qui me sont chères, les années où j’ai appris la musique. Ç’a aussi été la demande de mes fans. Et il est vrai que j’ai également pensé à l’ouverture possible que cela me procurerait dans le reste du pays.»

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Au début du mois de février, quatre mois après son lancement, l’album 70s a été certifié platine au Québec avec 100 000 exemplaires vendus: «C’est un gros succès, c’est fantastique, d’autant plus qu’aujourd’hui, il est rare de vendre tant de disques en si peu de temps», se réjouit Sylvain Cossette.

«Je pense que ce succès s’explique par la qualité intrinsèque du disque, ajoute-t-il. Et le public attendait cet album depuis quelque temps: il s’est senti impliqué puisqu’au moment d’élaborer cet album, les gens pouvaient communiquer avec moi en votant pour leur chanson préférée.»

Ce succès récompense des mois de travail et comme le précise l’auteur, «cet album a été le plus difficile à faire car ce sont des chansons très connues que le public s’est approprié. Chaque chanson a dû être abordée comme un projet différent dans lequel il faut trouver sa propre place.»

Et d’ajouter: «J’éprouve un profond respect pour chacune de ces chansons et pour leurs auteurs-compositeurs mais en même temps, je cherchais ce que l’on pouvait changer, modifier, pour donner à chacune d’entre elles une texture de 2008. Il y a d’un côté ce respect à avoir pour l’oeuvre et de l’autre ce souhait d’y ajouter quelque chose de nouveau. Car une chanson a le droit d’être réinventée!»

Au début du mois de février, Sylvain Cossette entamait une tournée de deux ans au Québec. Le Canada anglais n’est pas encore au programme.

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À l’issue de sa virée torontoise, Sylvain Cossette reste circonspect: «il s’agissait d’une première rencontre pour prendre le pouls. Nous inviterons également des professionnels du Canada anglais à voir nos spectacles au Québec. L’album est en anglais mais il reste encore beaucoup d’inconnu…»

Deux ans de tournée sont donc au programme mais Sylvain Cossette ne se contentera pas de chanter les années 70.

Lui qui n’a cessé ces dernières années de mutiplier ses projets musicaux n’a pas l’intenton de s’arrêter en si bon chemin: «Je fuis la monotonie. J’aime me renouveler, travailler avec diverses personnes.»

Et de conclure: «Cela ouvre des horizons et me permet d’avoir plusieurs cordes à mon arc.»

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