Il y a 11 mois, le message au public était «il faut aplatir la courbe». Aujourd’hui, alors que le danger réside dans l’apparition de variants de la covid susceptibles de prendre la vaccination de vitesse, le message semble devoir être «il faut acheter du temps».
Le premier message était — et est toujours — associé à une crainte, celle d’un débordement des hôpitaux si l’on ne réduit pas la courbe des infections.
Le second message est associé à un espoir, celui que cette pandémie approche de sa fin — moyennant un dernier effort.
L’espoir incite à respecter les règles
Or, dans une analyse déposée le 9 février sur le serveur de prépublication PsyArXiv, huit chercheurs danois en science politique et en statistiques ne se contentent pas de proposer de privilégier le message optimiste, ils proposent une façon de calculer les valeurs respectives de chaque message.
Ils ont conçu différents graphiques et les ont soumis à un peu plus de 3000 adultes aux États-Unis. L’un est celui que l’on connaît déjà, qui montre une courbe à aplatir — ou plus exactement des courbes, avec ou sans nouvelles mesures restrictives et avec ou sans un nouveau variant du virus.