Les engueulades ont toujours fait partie de la vie politique, mais il y a généralement un certain décorum et, surtout, pas de menaces de violence physique. Le climat social est en revanche de plus en plus propice aux messages haineux.
Des politiciens ontariens confirment qu’on en voit de plus en plus, sur les réseaux sociaux et en personne. Charlie Angus a d’ailleurs attiré l’attention sur le sujet en octobre.
Harcèlement
Dans le texte «Réflexion sur la politique toxique», le député fédéral néo-démocrate de Timmins Baie-James rappelle qu’il a dû faire appel à la police au cours de l’été parce qu’un harceleur le suivait avec une «détermination troublante».
M. Angus affirme recevoir de plus en plus de messages d’insultes, le traitant de «traître» et laissant entendre qu’on devrait le battre.
«Mes amis, je n’ai jamais vu les discussions en politique canadienne à un niveau si élevé de toxicité pendant toutes mes années de vie politique, écrit-il. Les abus et les attaques sont devenus de plus en plus normalisés.» M. Angus a été élu pour la première fois en 2004.