Accentuée par la pandémie, la pénurie d’enseignants francophones en Ontario a atteint un seuil critique. Cette problématique a pourtant été soulevée à de nombreuses reprises par les principaux concernés au cours des dernières années et ses causes sont connues.
Pour y remédier, il faudra une véritable volonté de revalorisation de la profession et revoir les conditions de travail des enseignants, estiment leurs syndicats, mais aussi les conseils scolaires.
Fardeau de plus en plus lourd
Depuis des années, l’Association des enseignants franco-ontariens déplorent des conditions de travail «inacceptables» et des salaires «trop bas compte tenu de la charge de travail».
Pour la présidente de l’AEFO, Anne Vinet-Roy, la «dévaluation» des conditions de travail du personnel enseignant a un impact direct sur la rétention et le recrutement.
«Outre de la pandémie, depuis bon nombre d’années, les conditions de travail du personnel enseignant ne s’améliorent pas. Le fardeau devient de plus en plus lourd et on exige de plus en plus du personnel enseignant au niveau des attentes sur le plan pédagogique et sur le plan de la différenciation […] Les enseignants l’ont toujours fait, mais les exigences sociales à leur égard ont changé», affirme Anne Vinet-Roy.