L’Alliance française vient de lancer sa nouvelle exposition. Cette fois, ce sont des poèmes et des oeuvres graphiques qui sont à l’honneur, le temps d’une exposition au concept novateur, créé par le poète québécois Jacques Rancourt, en collaboration avec Wanda Mihuleac, artiste d’origine roumaine.
Le principe est simple: le poète devait partir d’un texte de prose et en extraire plusieurs mots qui, mis bout à bout, donneraient vie à un poème de son cru.
Pour corser les choses, le poète était obligé de respecter l’ordre d’apparition des mots dans le texte en prose. Les textes d’origine sont divers (un discours de Dominique de Villepin, un extrait des Bienveillantes, une page internet, un article du Toronto Star…)
Pendant de l’exposition poétique, des oeuvres d’art visuel trouvent également leur place dans l’exposition, se basant sur le même principe. Mais cette fois le sujet de départ peut être une photographie, une publicité, une page de couverture de revue…
Et la sculpture dans tout cela? Pour ceux qui s’attendraient à trouver dans la galerie de l’Alliance de «vraies» sculptures, détrompez-vous! Le mot sculpture dans le titre de l’exposition signifie tout autre chose, comme l’explique Jacques Rancourt: «Dans la sculpture, l’artiste travaille en suivant la veine du bois, du marbre, il travaille avec ce qu’il a entre les mains. Nos poètes ont suivi la même démarche: prendre un matériau – le texte en prose – et respecter cette matière, aller dans son sens.»