Le public et les médecins devraient pouvoir communiquer en français avec l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario.
C’est la conclusion de la Commission d’appel et de révision des professions de la santé, qui recommande une interprétation «contemporaine» des droits et obligations linguistiques de l’Ordre.
«La Commission d’appel et de révision des professions de la santé formule une recommandation générale à l’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario selon laquelle une interprétation contemporaine des droits et obligations linguistiques énoncés aux articles 23 et 86 du Code des professions de la santé devrait prévoir que l’Ordre mette en œuvre, dans un délai raisonnable, une politique écrite qui définit explicitement les obligations de l’Ordre de veiller à ce que le public et les membres de la profession puissent utiliser le français (c’est‑à‑dire qu’ils puissent communiquer et être entendus en français) dans tous leurs rapports avec l’Ordre.»
C’est ce qu’on peut lire aux paragraphes 3 et 70 de la décision P. G. c S. A. P., 2020 CanLII 34260, rendue le 15 mai dernier par la Commission d’appel et de révision des professions de la santé. Ce dossier n’est pas le seul où la Commission s’est penchée sur la situation des services en français qui devraient être offerts par l’ordre professionnel des médecins et des chirurgiens. En effet, la même journée, la Commission a également rendu la décision R.-T. N. c D. L. P. K., 2020 CanLII 34274 où, au paragraphe 37, une recommandation générale est faite dans un vocabulaire presqu’identique.
Droit d’utilisation du français
La partie pertinente de l’article 86 du Code des professions de la santé est la suivante: