La suspension de programmes en français dans les établissements postsecondaires a fait la manchette au cours des dernières semaines.
La Faculté Saint-Jean en Alberta et les universités Laurentienne et Saint-Paul, en Ontario, ont toutes annoncé des compressions majeures dans les programmes en français.
Quoique de compétence provinciale, le fédéral s’est déjà impliqué dans la sauvegarde de l’éducation postsecondaire en français comme ce fut le cas pour l’Université de l’Ontario français (UOF) au début de l’année. Dans le contexte actuel, pourrait-il y avoir une intervention d’Ottawa?
Juridiction provinciale
L’éducation postsecondaire «est un peu une zone grise», selon Stéphanie Chouinard, professeure au département de sciences politiques du Collège militaire royal du Canada.
«L’éducation, la formation, est du ressort des provinces selon la constitution. Par contre, le fédéral, comme dans d’autres domaines, peut s’immiscer par le pouvoir de dépenser. D’ailleurs, il le fait depuis plusieurs années.»