D’un bout à l’autre du pays, des villes et villages piquent la curiosité par leurs aspects particuliers. À mi-chemin entre Edmonton et Saskatoon, voici Lloydminster, dont les immenses marqueurs frontaliers s’érigent avec prestance sur le quatrième méridien.
Symboles d’une singularité presque exclusive, ils révèlent à ceux qui les traversent la situation géographique peu banale de la ville: à l’Ouest, l’Alberta, et à l’Est, la Saskatchewan.
«Je suis le plus heureux des maires du Canada!», s’exclame Gerald Aalbers, maire de Lloydminster. À la tête de la ville depuis 2016, il pratique son don d’ubiquité pour répondre aux exigences administratives, politiques et économiques de la ville.
Deux administrations provinciales
«Représenter deux territoires d’une même ville, sur deux provinces, c’est avoir un pied de chaque côté de la frontière!» Il avoue avec humour que son choix politique et économique dépend de la provenance des fonds reçus au jour le jour.
Natif de la Saskatchewan, son «dédoublement de personnalité» l’amène à adorer les deux provinces et leurs opportunités.