Veille d’un déconfinement partiel, bilan de visions de confinement.
Lundi matin, il fait chaud: je mets mes sandales. Je contemple avec dégoût mes orteils nus. J’ai vraiment besoin d’un pédicure. Mais je n’irai pas tout de suite à la réouverture. Riez. J’ai peur.
Mardi après-midi: longue queue devant la pharmacie. J’attends patiemment jusqu’à ce que la garde sécurité me demande pour quelle raison je suis là. Ben, prescription.
À cause de la directive de limite, je suis là en moyenne 2 fois par semaine. Entrez, me dit la garde. Les autres attendent pour le comptoir de Postes Canada. Pas un chat devant le guichet du comptoir pharmaceutique.
Regards
Mercredi, en file devant Sobey’s: il y a des resquilleurs qui se faufilent. Les gardes de sécurité ne les empêchent pas. Personne ne proteste à haute voix. Mais il y a des regards assassins qui sont échangés par-dessus les masques.