La grande question qui reste en suspens depuis le début de la pandémie: comment la maladie parvient-elle à tuer un si grand nombre de personnes. Un élément d’information crucial manque aux chercheurs: les autopsies.
Les hôpitaux surchargés et les mesures de confinement ont en effet entravé les efforts de prélèvements de tissus chez les patients décédés. Le ralentissement des autopsies est un grave problème, souligne la revue Nature.
Risque d’infection
Déjà, dans des conditions normales, les autopsies constituent un travail minutieux. Lors d’une épidémie, le risque d’infection exige des précautions supplémentaires. Jusqu’au partage des échantillons entre collègues d’autres institutions qui s’avère hasardeux, en raison de la difficulté à obtenir les signatures nécessaires pour transférer du matériel potentiellement infectieux.
Et tout ce travail tarde, en raison de la disponibilité des hôpitaux dédiés prioritairement au soin des malades, mais aussi d’un manque d’équipements et d’équipes responsables de prélever les échantillons de tissus dont les pathologistes ont besoin.
Poumons, cœur, reins, cerveau
On sait que la CoViD-19 s’attaque principalement aux poumons du patient, mais que, dans les cas les plus graves, elle a aussi un impact sur le cœur, les reins et le cerveau.