Aux banques de payer pour le manque d’eau potable?

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 11/05/2010 par Michèle Bruneau

Je suis maman d’un petit trésor en santé de 22 mois. Savoir que 2000 enfants meurent par heure dans le monde par manque d’accès à des soins et des vaccins de base m’horripile. Savoir que 4500 enfants meurent chaque jour par manque d’accès à de l’eau potable m’indigne. Savoir que 75 millions d’enfants dans le monde n’ont pas accès à l’école primaire me désole.

En 1990, le Canada s’est engagé, comme tous les pays du monde, à atteindre d’ici 2015 des objectifs de développement qui permettraient de réduire les conditions et les conséquences de la pauvreté extrême dans le monde, entre autres en matière de santé, d’éducation et de mortalité infantile.

Il est fort probable qu’on n’atteigne aucun des huit grands enjeux reliés aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en raison d’un manque de ressources financières, prétendent nos gouvernements.

Plusieurs experts l’affirment pourtant; ce ne sont pas les ressources, mais bien leur accessibilité qui manque.

Même si nous adhérons à l’hypothèse que des ressources financières manquent pour tenir nos engagements envers les plus pauvres, un simple principe de taxation existe et permettrait de financer l’atteinte des OMD tout en réduisant les enjeux de pauvreté nationale.

Publicité

En effet, une minime taxe de 0,05%, prélevée sur les transactions des grandes institutions financières et bancaires – et non celles des individus – permettrait de générer, mondialement, plus de 600 G$ par année. Cette taxe Robin des Bois peut être mise en place et générer assez de ressources pour améliorer significativement, en peu de temps, les infâmes conditions de vies et de morts vécues par les plus pauvres, en particulier les enfants, de notre planète.

Apprendre, hier, que le Canada ne voulait pas «punir» les banques canadiennes en leur imposant une infime taxe sur leurs transactions financières (TFF) -taxe dont plusieurs pays européens font la promotion– m’enrage.

Quelle punition signifie réellement une TFF de 0,05% quand on sait que les cinq plus grandes banques canadiennes on fait 5,06 G$ en profits pendant le premier trimestre de 2010?

Pourquoi s’attarder à parler de punition quand on devrait parler d’humanité et de volonté politique?

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur