«Il faut ramener les soins de longue durée ou en fin de vie dans le continuum des soins de santé en général, pas les éloigner et les isoler.»
C’est la réflexion que se fait Barbara Ceccarelli, la directrice générale de CAH, le centre pour aînés francophones au centre-ville de Toronto, au lendemain de la diffusion du rapport accablant de l’Armée canadienne sur cinq centres de soins de longue durée où le gouvernement de l’Ontario lui avait demandé d’intervenir à la fin d’avril, parce qu’on semblait y avoir perdu le contrôle de l’épidémie de CoViD-19.
Mouches et coquerelles, nutrition inadéquate, couches non changées, comportement agressif envers des patients…
«C’est difficile de comprendre comment on a pu en arriver là», indique Mme Ceccarelli à L’Express, face aux «histoires d’horreur» documentées par les soldats qui ont été déployés à Orchard Villa (Pickering), Altamount Care Community (Scarborough), Eatonville Care Centre (Etobicoke), Hawthorne Place (North York) et Holland Christian Homes (Brampton).
«Le pire rapport»
«C’est le pire rapport que j’ai lu de toute ma vie», a dit le premier ministre Doug Ford mardi, tandis que l’opposition néo-démocrate demandait la démission de la ministre Merrilee Fullerton.