Alors que les secteurs scientifiques et politiques luttent ensemble pour trouver les moyens de sortir de la crise du CoViD-19, une réalité se laisse facilement oublier: les conséquences sociales de la pandémie touchent plus durement les femmes.
Si les premières études semblent indiquer que le taux de mortalité du coronavirus soit plus élevé chez les hommes que chez les femmes, les conséquences à long terme de la pandémie pourraient s’avérer plus lourdes pour ces dernières.
Professions à risque
Selon des données de 2018 de Statistique Canada, les femmes représentent 82% des travailleurs de l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale. Infirmières, aide-soignantes, femmes de ménage, etc.
Elles constituent la majorité des rangs des professions les plus à risque, soit les plus susceptibles d’être exposées au virus. C’est encore plus vrai lorsque les équipements de protection individuelle viennent à manquer.
Aussi, au Canada comme ailleurs, c’est encore principalement aux femmes qu’incombent les responsabilités familiales, notamment les soins aux enfants et aux personnes âgées. Statistique Canada observe ainsi que les femmes effectuent près des deux tiers des tâches domestiques au sein de la famille.