Il y a un temps pour chaque chose…

Comme dit la chanson

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Publié 31/03/2020 par Michèle Villegas-Kerlinger

Le monde vit une crise sanitaire sans précédent. Il s’agit sans aucun doute d’un moment historique différent de tout ce que la plupart d’entre nous ont vécu avant. La CoViD-19 n’épargne personne, que ce soit sur le plan physique, financier ou autre. On dirait que le monde entier a pris feu et qu’on n’arrive pas à maîtriser le brasier.

La CoViD-19 comparée à d’autres virus

Cela dit, est-ce que ce coronavirus est pire que d’autres virus qui ont sévi dans le monde, telle la grippe espagnole? Le tableau suivant nous aidera à y voir plus clair.

Tableau comparatif des grandes pandémies des 20e et 21e siècles:

*L’indice de contagion représente le nombre de personnes qui contracteraient le virus d’un individu infecté. Par exemple, une personne malade du SRAS infecterait en général 2,8 autres personnes.

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**Statistiques en temps réel.


Sources: Radio-Canada et livescience.com

Des observations qui donnent à réfléchir

Ces statistiques nous permettent de faire plusieurs observations:

1. Comparé à d’autres virus, le covid-19 n’est ni le plus contagieux ni le plus meurtrier. Même s’il a fait moins de victimes, le SRAS avait un indice de contagion et un indice de mortalité plus élevés que le coronavirus. D’où les questions suivantes: Comment expliquer la propagation si rapide et globale du covid-19? Qu’est-ce qui a changé en 17 ans?

2. Jusqu’à présent, aucun virus n’a pris autant de vies que la grippe espagnole.

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3. À part la grippe saisonnière, qui refait surface chaque année, les autres virus ont fini plus ou moins par disparaître. Grâce à de nombreux sacrifices, la vie a repris son cours après chaque crise.

4. Si l’on suit l’évolution de la CoViD-19, on remarque que les cas d’infection continuent de grimper malgré les mesures draconiennes mises en place par les gouvernements.

Cela soulève un certain nombre de questions. Par exemple, est-ce que tout le monde suit les recommandations émises par les autorités? Grâce aux médias sociaux, on sait que, même si la plupart des personnes suivent la consigne, d’autres ne le font pas. Est-ce par ignorance? Insouciance? Aurions-nous oublié comment vivre en société? Ironie du sort, l’esprit communautaire et la solidarité nous obligent actuellement à un isolement provisoire.

Un effort collectif

En regardant tous les efforts déployés par nos médecins, nos infirmiers et autre personnel soignant, les pilotes, les agents de bord, les douaniers, les chauffeurs d’autobus et de taxis, les camionneurs, les caissiers et les commis des supermarchés et des pharmacies, les facteurs, tous les journalistes, les policiers et les pompiers pour ne nommer que ceux-là, on se doit de saluer tout ce qu’ils font pour venir à bout de la pandémie. Nous ne pouvons qu’admirer leur courage et leur dévouement.

Mais c’est aussi à chacun et à chacune d’entre nous de faire notre part en:

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  • restant à la maison;
  • nous lavant fréquemment les mains;
  • évitant de nous toucher le visage;
  • toussant dans le creux de notre coude;
  • respectant la distanciation physique si l’on doit absolument sortir.

Une vieille chanson

Une chanson à succès des années 1960 s’appelle Turn! Turn! Turn! (To Everything There Is A Season) ou «Il y a un temps pour chaque chose» en français. Écrite dans les années 1950 par le chanteur américain Pete Seeger, elle a été reprise par les Byrds dont la version est devenue le numéro un des ventes à sa sortie vers la fin de l’année 1965. La chanson fait partie du deuxième album du groupe.

 

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The Byrds

Un nouveau poème

Voici une version actualisée de cette chanson:

Il y a un temps pour chaque chose

Tout ce qui se produit dans le monde arrive en son temps.

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«Il y a un temps pour prendre les choses à la légère et un temps pour les prendre au sérieux;

un temps pour se rendre au travail et un temps pour travailler chez soi;

un temps pour manger au restaurant et un temps pour faire sa propre cuisine;

un temps pour aller à l’école et un temps pour étudier à la maison.

Il y a un temps pour sortir au cinéma et un temps pour regarder un film dans notre salon;

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un temps pour s’entaîner à la salle de sport et un temps pour se promener au parc.

Il y a un temps pour épargner et un temps pour dépenser.

Il y a un temps pour se faire la bise et un temps pour ne pas le faire.

Il y a un temps pour acheter au magasin et un temps pour acheter en ligne.

un temps pour s’accrocher à nos vieilles façons de faire et un temps pour en adopter des nouvelles;

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un temps pour se plaindre et un temps pour apprécier.

Il y a un temps pour rendre visite à nos êtres chers et un temps pour les appeler.

Il y a un temps pour penser à soi et un temps pour penser aux autres;

un temps pour agir et un temps pour réfléchir.»

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Respectons la consigne. Gardons le contact, mais à distance.

Remise en question

La CoViD-19 est en train de secouer le fondement de notre société et nous oblige à repenser notre façon de voir le monde et de faire les choses. Les problèmes auxquels nous faisons face aujourd’hui sont énormes. Il n’y a pas que les pandémies. Que dire des guerres et des réfugiés, des défis environnementaux et climatiques, de la surpopulation et de la surconsommation, de l’automatisation et de l’écart entre les riches et les pauvres?

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Ces enjeux globaux exigeront un travail important de collaboration à tous les niveaux. Serons-nous à la hauteur?

Auteur

  • Michèle Villegas-Kerlinger

    Chroniqueuse sur la langue française et l'éducation à l-express.ca, Michèle Villegas-Kerlinger est professeure et traductrice. D'origine franco-américaine, elle est titulaire d'un BA en français avec une spécialisation en anthropologie et linguistique. Elle s'intéresse depuis longtemps à la Nouvelle-France et tient à préserver et à promouvoir la Francophonie en Amérique du Nord.

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