Nommée ministre du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly porte sur ses épaules deux dossiers importants: la relance de l’économie des régions du pays et la modernisation de la Loi sur les langues officielles.
Francopresse l’a croisée le 4 décembre à Edmonton, où elle a participé à une table ronde avec des leaders de la communauté des affaires et rencontré le maire Don Iveson, abordant notamment le sentiment d’aliénation des Albertains face à Ottawa et à l’Est du pays.
Le WEXIT prend de l’ampleur. Comment interprétez-vous cela?
Mon premier objectif, c’était d’aller sur le terrain pour voir ce que les gens pensent. Clairement, j’ai ressenti une forme d’anxiété, de préoccupation par rapport à l’économie en Alberta et aux prix plus bas des ressources naturelles. Ce que j’ai voulu faire, c’est écouter.
Il ne faut pas penser que l’Alberta est un bloc monolithique, il y a vraiment différentes réalités qu’on vit en ville, à Edmonton ou à Calgary, ou qu’on vive dans les régions rurales de l’Alberta. Le Nord et le Sud, non plus, ne vivent pas les mêmes réalités.
Mon objectif, c’est d’avoir un portrait plus général de la situation. J’aurai également l’occasion d’être soutenue par un secrétaire parlementaire qui vient de l’Ouest qui va pouvoir m’aider à avoir un petit peu plus le pouls sur le terrain et avoir le point de vue des gens de l’Alberta.