Professeure de biologie depuis 2015 au campus bilingue Glendon de l’Université York, Valérie A. M. Schoof est une figure de proue des avancées dans la compréhension du comportement des primates.
Fondatrice du premier et seul laboratoire de recherche en endocrinologie des primates (l’étude des hormones) à long terme entièrement intégré – le Primate Behavioural Endocrinology Lab – la chercheuse a reçu L’Express sur son lieu de travail afin d’expliquer son parcours, ses recherches et surtout son domaine de prédilection: les primates.
Plus de libertés, moins de biais
«Mon parcours m’a fait comprendre qu’une bonne partie du travail des professeur.e.s, c’est de faire de la recherche. Je pense que beaucoup d’étudiants ne sont pas au courant que, pour les profs, c’est normalement 40% enseignement, 40% recherches, et le reste pour des choses administratives.»
Avant les primates, Valérie Schoof s’est consacrée à la biologie et à l’attirance chez les humains, à l’Université Queen’s à Kingston.
Rapidement, la future professeure se rend compte de la complexité d’étudier un comportement humain dont elle est finalement un sujet. Face aux biais, aux attentes, mais aussi à la nécessaire utilisation de questionnaires ambigus, Valérie Schoof décide alors de porter son attention sur nos proches parents: les primates non-humains.