Récemment, le gouvernement fédéral a présenté le projet de loi C-91, Loi concernant les langues autochtones. Ce projet de loi fait suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, en 2015, sur la protection et la revitalisation des langues autochtones.
Il affirme aussi la volonté du Canada de se conformer, en matière de droits linguistiques, à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Alors que le temps se fait court avant la fin de la session parlementaire, la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada appelle les parlementaires à adopter ce projet de loi rapidement.
Justice
La lutte des peuples autochtones pour préserver leurs langues et les transmettre aux générations futures est non seulement juste, elle est fondamentale. Elle touche au cœur de l’identité de ces peuples auxquels tout a été pris au cours des derniers siècles.
Comme l’a si bien dit le juge Michel Bastarache, «les droits linguistiques ne sont pas des droits négatifs, ni des droits passifs; ils ne peuvent être exercés que si les moyens en sont fournis. Cela concorde avec l’idée préconisée en droit international que la liberté de choisir est dénuée de sens en l’absence d’un devoir de l’État de prendre des mesures positives pour mettre en application des garanties linguistiques.»
Réconciliation
Notre sensibilité aux questions de droits linguistiques et de protection des langues autochtones nous impose un devoir de solidarité envers les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Il y a là un pas qu’il appartient aux francophones de franchir dans cet exercice de réconciliation avec les peuples autochtones.