Marcel Bénéteau fait revivre la musique traditionnelle

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Publié 17/11/2015 par Constance Longobardi

«J’ai recueilli près de 2 000 chansons sur une période de dix ans», s’exclame l’ethnologue Marcel Bénéteau, ancien professeur à l’Université de Sudbury et grand spécialiste de la musique francophone en Amérique.

«La plupart de ces chansons viennent de France. Les Canadiens n’ont pas beaucoup composé. Chaque région a façonné le répertoire à sa façon», précise-t-il.

Le sociologue était présent à l’Alliance française, mercredi 11 novembre, à l’invitation de la Société d’histoire de Toronto. Accompagné de sa guitare et d’un harmonica, Marcel Bénéteau, également musicien, a commencé et fini sa conférence en chansons.

«C’est la vie d’un garçon. C’est la vie la plus belle. À boire et à chanter, jamais s’y marier. Car le mariage c’est une vie d’esclavage», a-t-il entonné.

Dans le répertoire francophone, les paroles qui abordent le mariage sont particulièrement nombreuses. «Elles n’en donnent pas souvent une vision positive (…) Elles montrent que la situation n’était pas très bonne pour la femme», précise Marcel Bénéteau.

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Mais les thèmes abordés ne se limitent pas aux noces et à la vie de couple. Les départs (et retours) à la guerre ainsi que la religion ont également inspiré bon nombre de compositions. «La chanson traditionnelle française est comme une bibliothèque. On parle de tous les aspects de la vie, pour toutes les occasions», commente Marcel Bénéteau.

Parmi la multitude de compositions, les chansons à répondre sont les plus populaires, notamment au Québec. «En France, c’étaient des chants de travail et de marche. Aujourd’hui, c’est devenu une marque presque identitaire. C’est une forme de poésie médiévale.»

Si le parler traditionnel tend à disparaître, les chansons à répondre demeurent, elles, «très vivantes et évoluent continuellement».

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