Si le nom de Gauguin est bien connu comme celui d’un peintre français, si à son nom sont souvent attachées les îles «enchanteresses» de la Polynésie française, il n’en reste pas mois que l’on n’a pas souvent l’occasion d’admirer le talent de cet artiste, tant sont rares les expositions qui lui sont consacrées.
Et ce n’est pas à Tahiti qu’il faut aller pour découvrir les tableaux qu’il a consacrés aux Polynésiennes du cru. Appelé à Tahiti pour des raisons professionnelles, je n’ai de Gauguin trouvé que le souvenir flottant dans l’ambiance doucereuse du climat et vu que les spectacles organisés pour les touristes de vahinés gainées de plastique se déhanchant sur des airs folkloriques.
Les mêmes spectacles artificiels auxquels on m’avait convié lors d’un déplacement professionnel à Honolulu ou au cours d’une escale dans la partie étatsunienne de Samoa, en route pour Tahiti. Et en dehors de paysages somptueux, le tour de cette île effectué grâce à l’amabilité d’un résidant, ne m’a rien appris de plus sur Gauguin, même à Papeete, la capitale.
Gauguin serait-il insaisissable? Sous le superbe ciel étoilé de l’hémisphère sud ne resterait-il que sa tombe, proche de celle de Jacques Brel, dans le cimetière d’Antuoa, dans les Marquises, après son décès le mai 1903, ou dans l’espace culturel Paul Gauguin ouvert dans cette ville en 2003?
Gauguin sous la main
Point n’est besoin d’aller si loin pour ne découvrir de Gauguin que des souvenirs, grâce à l’ouvrage que publient les éditions Hatje Cantz à l’occasion d’une exposition de la Fondation Beyeler, Baselstrasse 101, 4125 Bâle, Suisse, en cours jusqu’au 2 juin 2015.