C’est en s’inspirant du roman Sapiens, de Yuval Noah Harari, que la chorégraphe québécoise Mélanie Demers met en scène le courant de l’espèce humaine dans une pièce de danse contemporaine tout en crescendo, Animal triste, présentée en première torontoise au Centre Harbourfront les 11, 12 et 13 avril.
À travers quatre grands chapitres, l’humanité connaît plusieurs phases d’évolution: d’abord biologique, puis sociale, ensuite familiale et enfin spirituelle.
Pour Mélanie, il y a là une nécessité de s’interroger sur notre sort collectif. «Il y a un questionnement sur ce qui nous lie en tant qu’espèce et à savoir si cette espèce-là n’est pas rendue à sa fin.»
Tension entre ombre et lumière
Si ces réflexions peuvent sembler décourageantes, elles sont tout de même le moteur créatif de la chorégraphe.
«Je travaille toujours sur la fine ligne de cette tension entre la quête et la désillusion», avance-t-elle. Pour Mélanie, «mettre en scène l’ombre et la lumière c’est la seule façon de faire advenir quelque chose».