Ces dernières années, plusieurs pays dont la Grande-Bretagne, la France et le Mexique, ont mis en place une taxe sur les boissons sucrées afin de décourager les mauvaises habitudes alimentaires et prévenir, entre autres, le diabète et l’obésité. Est-ce une stratégie efficace?
Comme pour le tabac
L’idée de taxer le sucre, en ciblant notamment les boissons gazeuses et les jus de fruits additionnés de sucre, n’est pas nouvelle. La Norvège et le Danemark sont parmi les premiers à instaurer cette taxe en 1922 et 1930. Il s’agissait toutefois à cette époque de raisons économiques.
Ce ne sera qu’en 2011 que des pays, à commencer par la Hongrie, imposeront une taxe par souci de santé publique. Ils sont maintenant une trentaine.
En 2016, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) incitait d’ailleurs les différents gouvernements à adopter cette mesure fiscale. «Tout comme la taxation du tabac contribue à réduire la consommation de tabac, la taxation des boissons sucrées peut contribuer à réduire la consommation de sucre», lisait-on au terme d’un rapport consacré à une analyse comparative des politiques fiscales.
Diminution de la consommation
Certaines données semblent aller dans le sens des promoteurs de cette mesure. Par exemple, d’après une méta-analyse publiée en 2013 dans BMC Public Health, qui a examiné neuf études, les auteurs remarquent qu’en appliquant une taxe sur les boissons sucrées, la consommation de lait et autres boissons plus santé tend à augmenter.