Des centaines de millions de dollars, et peut-être des dizaines de milliers de vie, sont en jeu autour de vos… crottes. L’enjeu étant: qui aura le droit de se servir dans vos excréments.
Le sujet a de quoi en dégoûter plus d’un, ce qui explique en partie qu’il ait du mal à décoller: on sait en effet depuis des années maintenant que des transplantations de matières fécales d’un donneur en bonne santé peuvent aider à reconstruire la flore bactérienne d’un malade.
Bactérie C. difficile
On pense à des malades dont ladite flore a été décimée par un traitement aux antibiotiques — ce qui permet à la bien connue bactérie C. difficile de prendre beaucoup trop de place.
Aux États-Unis, le Centre de contrôle des maladies (CDC) estime que 500 000 Américains sont victimes chaque année d’une infection à la C. difficile, que 29 000 en sont morts dans les 30 jours suivants, et que 15 000 de ces décès «sont directement attribuables» à la C. difficile.
Mais l’idée d’un traitement aux matières fécales se heurte à une autre difficulté que notre bon goût. Quel est leur statut légal?