En septembre, Leonard Cohen fêtait ses 80 ans ce 21 septembre, et cet anniversaire n’est pas passé inaperçu. Ce Montréalais jouit d’une renommée mondiale, malgré son air patibulaire, ses méthodes à l’ancienne, son large chapeau de feutre à l’Indiana Jones et sa voix rauque, mais peut-être à cause de tout cela.
C’est ainsi que le présente Chantal Ringuet, en ouvrant la préface d’un nouveau livre consacré à Leonard Cohen, et qui mérite d’être citée: «‘Un beau ténébreux’: cette expression tirée d’un roman de Julien Gracq est particulièrement appropriée, il me semble, pour qualifier Leonard Cohen, ce dandy élégant, désabusé et romantique, dont la silhouette coiffée d’un fedora déambule dans l’imaginaire contemporain depuis plusieurs décennies, traversant les continents, les cultures et les génération.»
Célébrité
Que Cohen traverse les continents, c’est une évidence qui se manifeste dans la presse internationale à l’occasion des 80 ans de ce «Canadien errant», «légende capricieuse: il apparaît, il disparaît; il est ici ou ailleurs», comme l’écrit G. Tordjman dans les Inrocks.
Il est partout. Le journal français Le Monde en parlait ainsi le 22 septembre, à propos d’une conférence de presse que Cohen donnait à Londres pour présenter son nouvel album.
«Dans le domaine musical, la conférence de presse est un art qui s’est perdu en même temps que l’industrie du disque s’effondrait, au début du millénaire. De nos jours, il n’y a guère plus que les rappeurs qui usent de ce genre de raout promotionnel, dont la désuétude fait le charme.»