«Le plus grand musicien français du XVIIIe siècle»: c’est ainsi que France.fr, le site officiel de la France, qualifie cet «éminent théoricien autant que compositeur». Et la citation se poursuit ainsi: «Contemporain de Jean-Sébastien Bach, de Haendel et de Domenico Scarlatti (nés en 1685), il représente face à ces maîtres le classicisme français à son apogée. On célèbre cette année le 250e anniversaire de sa mort (le 12 septembre 1764).»
On ne saurait donc passer sous silence l’anniversaire de la mort de ce «Grand parmi les Grands», selon l’éloge que fait de lui une encyclopédie française. Tant d’enthousiasme doit bien avoir quelque raison d’être.
Jeunesse
Jean-Philippe Rameau est né le 25 septembre 1683 à Dijon, capitale de la Bourgogne rattachée au royaume de France en 1559 par le traité de Cateau-Cambrésis, après les vicissitudes qui ont suivi la mort de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, le 5 janvier 1477.
Il est le septième enfant d’une famille qui en comptera onze. Son père, Jean Rameau, organiste à la cathédrale Saint-Étienne de Dijon et à l’église Notre-Dame, lui donne ses premières leçons de musique. Élève au Collège des Jésuites de la ville, il n’a que de mauvais résultats car, en dehors de la musique, rien ne l’intéresse.
Son père le voyait magistrat, lui voulait devenir musicien. Un cas classique que nous avons rencontré pour plusieurs artistes. Son père l’envoie finalement parfaire son éducation musicale en Italie, à 18 ans. Il fait un séjour de quelques mois à Milan et rentre en France.