Pour plusieurs, Maurice Henrie est l’auteur de romans, de nouvelles et d’essais qui ont été abondamment primés et salués par la critique. Avant de devenir écrivain, il a été haut fonctionnaire dans l’administration fédérale. Ces années-là teintent largement et savoureusement son tout dernier recueil d’essais, Aveux et confidences.
Aveux et confidences regroupe une trentaine de textes selon quatre grands thèmes: écriture, égotisme, pouvoir et société. Nous nous demandons parfois où l’auteur s’en va avec ce qu’il raconte, puis il place un fait, une personnalité, un cas patent qui prouve élégamment son point de vue. Il nous séduit dès lors.
Grand bureaucrate au Conseil privé, entre autres, l’auteur s’étend longuement sur les dessous ou les coulisses de la politique. Il reconnaît qu’elle se loge à l’enseigne de «la corruption, la malversation, le complot, la trahison, le magouillage…»
Voilà une chose naturelle, écrit-il, car ce phénomène inévitable fait partie de la société. Il s’agit tout simplement de l’encadrer, «d’apprendre à vivre avec lui le mieux possible».
Au Conseil privé, on prépare des lettres ou documents pour la signature du premier ministre. Comme j’ai déjà travaillé dans un bureau de ministre (secrétaire d’État), je sais que c’est souvent une machine qui signe (avec l’autorisation du conseiller politique dûment attitré).